Contrôleur de gestion 3.0 : 5 compétences clés

Caroline SelmerManager Offre et Expertise Contrôle de gestion Cegos

Le rôle du contrôleur de gestion se transforme. Il n’est plus simplement de contrôler, mais de concevoir, structurer et imaginer des outils d’analyse performants permettant l’atteinte des objectifs. Il challenge au quotidien les capacités d’adaptation, de réactions et d’anticipations des responsables opérationnels. Afin d’être légitime pour accompagner les évolutions et l’aide à la décision, il doit développer cinq compétences clés.

Expertises comptables et financières

Le contrôleur de gestion anticipe, structure et supporte le business et la croissance de l’activité. Il modélise l’activité pour réaliser rapidement différents scénarios sur quelques KPI clés, afin de garantir « l’essentiel » avec un niveau d’incertitude plus ou moins élevé.

Ces compétences analytiques se complètent par une agilité numérique et des analyses prédictives. Par exemple, l’optimisation des investissements marketing est réalisée grâce à l’analyse de données internes et externes (comptables, panels médias, de panels de vente) qui influencent la performance.

Capacité à faire le lien entre les données et le business

Le contrôleur de gestion fait traditionnellement le lien entre les données et le business. Il intervient en conseil ad hoc pour trier l’information pertinente, définir les KPI et les bases de données.

Il doit comprendre les nouveaux enjeux du business pour aller chercher de nouvelles datas et les utiliser. Par exemple, le coût des spots TV en fonction de leur durée est suffisamment différent pour que l’efficacité des formats soient analysées. La saisonnalité des tarifs TV influence fortement le ROI en fonction des consommateurs ciblés et de la densité de spots sur le marché.

Il est conduit à travailler avec le data analyst : le data analyst identifie des tendances et crée des datas, le contrôleur de gestion les mesure et les commente.

Compétences informatiques

Si l’ERP reste le progiciel privilégié de l’information financière, il n’est plus suffisant. Les sources de données sont accrues : SIHR, Oracle, Anaplan (modélisation), Tableau (data visualisation). Les outils de BI, big data, validation robotisée par exception (package, commentaires, diffusion) réduisent considérablement les manipulations et les vérifications manuelle des données et offrent une opportunité de communiquer différemment et de donner d’autres perspectives.

Le contrôleur de gestion doit être technophile, et curieux des évolutions sur le marché. Il doit pouvoir choisir les outils qui se renouvellent vite, les mettre en place, les maintenir et former à leur utilisation.

Qualités de coordination et de gestion inter-fonctions

Pour être plus proche des opérationnels, le contrôleur de gestion doit se sortir des datas et prendre du recul. L’évolution des métiers et la transformation digitale des entreprises le conduisent à travailler en équipes multifonctionnelles (lien avec le marketing, les IT, les experts internes…) et utiliser de nouveaux outils de gestion là où les outils traditionnels ne fonctionnent plus :

Test & learn et bilans d’expériences :

Commencer par des tests à plus petite échelle et partager les bilans d’expérience, afin d’initier une courbe d’apprentissage, avant de se lancer dans des projets ambitieux et coûteux.

Solutions de suivi dans le temps :

Assurer un suivi périodique et systématique afin de suivre l’impact d’ajustements réalisés sur les plans marketing ou d’autres évolutions de marchés, de la concurrence sur un horizon moyen terme.

Compréhension des enjeux de communication

La force du contrôleur de gestion dépend du regard objectif qu’il porte sur le business, des analyses synthétiques et orientées décision qu’il produit et diffuse. Il n’est pas exonéré de responsabilités lorsqu’il a sorti et diffusé les données, mais lorsqu’il a fait passer le message, de ce qu’il faut faire, pour réussir à atteindre les objectifs.

Il doit soigner sa communication en pratiquant le storytelling entre les datas afin de traduire les chiffres en langage business. Il doit développer sa capacité d’influence (anticiper les questions et avoir les réponses) et être réellement force de propositions.

 

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Ecrit par

Caroline Selmer

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