Business plan : les 8 clés pour convaincre

Michel SionManager Offre et Expertise Finance Cegos

Le business plan (ou plan d’affaires) est un document de synthèse qui vise à convaincre de l’intérêt d’un projet. En entreprise, les porteurs de projet le soumettent à un comité d’investissement, les dirigeants de filiales à la direction de leur groupe. Les cédants le présentent à des candidats acquéreurs, le directeur financier à des apporteurs de fonds.

Les «7 clés pour convaincre » constituent la trame du business plan, elles permettent au porteur du projet de structurer sa réflexion et sa présentation.

1° Le projet est cohérent avec l’environnement, le métier et la stratégie de l’entreprise

L’analyse stratégique externe décrit notamment les forces en présence sur le marché (évolution de la demande, étude des concurrents, réglementation, produits de substitution, …) elle débouche sur l’énoncé des opportunités et menaces. L’analyse interne retrace les forces et faiblesses de l’entreprise. Il convient de convaincre que l’entreprise dispose des facteurs clés de succès pour réussir le projet.

2° Des prévisions d’activité réalistes et argumentées

Elles constituent un objectif réaliste compte tenu de la taille du marché et du positionnement de l’entreprise sur le marché. Elles s’appuient sur des données de marché objectives (études de marché).

3° Le modèle économique est défini et les plans d'action opérationnels sont maîtrisés

Les principaux plans d’action du projet (investissements, ressources humaines, développement commercial, ….) sont maîtrisés.  Le support écrit constitue un résumé du projet et ne peut évidemment contenir une description détaillée de tous ces plans d’action. Lors de la présentation orale, les décideurs ne manqueront toutefois pas de poser de façon inopinée quelques questions pour en tester la maîtrise.

4° Différents scénarios indiquent que le projet a été muri

Les différents scénarios portent tout d'abord sur la façon dont l'entreprise s'organise dans différentes hypothèses de chiffre d'affaires, haute, moyenne ou basse. Ils portent également sur différents modes d'organisation : faire ou externaliser, .... La présentation de différentes alternatives (production, logistique, commercialisation,….) montre que le projet a été muri.

4° Le projet est économiquement rentable

La synthèse financière découle des points précédents. Avant financement, la rentabilité économique (ou intrinsèque) du projet répond aux exigences des investisseurs définies sur les critères de rentabilité (délai de récupération, Valeur actualisée nette, Taux de rentabilité interne, indice de profitabilité).

5° Le financement est maîtrisé et le projet rentable pour l’actionnaire

Le besoin de financement est correctement évalué et les porteurs du projet présentent une prévision financière équilibrée. La rentabilité financière qui découle de la rentabilité économique et des choix de financement (effet de levier) correspond au niveau attendu par les investisseurs.

6° Les principaux risques sont identifiés, mis sous contrôle, acceptables.

Pas de projet sans risque (opérationnels, de marché, réglementaires,…), donc pas de business plan sans analyse de risques. Le business plan évalue les risques au travers du calcul du point mort, année par année, d’une analyse de sensibilité, de l’application de plusieurs scénarios et finalement de l’analyse de réversibilité qui donne la valeur « à la casse » du projet.

7° Un reporting à destination des investisseurs

Finalement Les investisseurs, internes ou externes, bénéficient d’un cadre de reporting leur permettant de suivre l’avancement de la mise en œuvre du projet puis son exploitation.

Ecrit par

Michel Sion

Spécialisé dans la finance d'entreprise, Michel Sion est responsable des offres de formation Trésorerie, Finance, Gestion et Comptabilité pour non spécialistes et Risque client.
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